Vaste zone humide quasi circulaire de 4500 ha, la Marais Vernier s’inscrit dans un ancien méandre de la Seine, en bordure de la rive gauche de son estuaire. Il comprend deux grands ensembles :
- La partie tourbeuse au sud – ancien marais – formée dans le méandre fossile abandonné par la Seine lors de la dernière grande glaciation du quaternaire. La dernière couche de tourbe s’est constituée derrière un bourrelet alluvial qui séparait le Marais Vernier de l’estuaire de la Seine (de 6000 à 3000 ans BP). C’est sur cet ancien bourrelet qu’a été construite la digue des Hollandais au XVIIème siècle pour éviter les intrusions d’eau saumâtre lors des crues du fleuve.
- La partie nord – marais moderne – gagnée sur l’estuaire de la Seine après l’endiguement de cette dernière au milieu du XIXème siècle. Véritable polder alluvionnaire, cette partie encore très herbagère jusqu’aux années 1980, est peu à peu mise en culture.
La proximité avec l’estuaire, élément constitutif de la grande voie de migration ouest européenne pour les oiseaux, et la présence de la Grand’Mare, seul étang naturel de Haute Normandie, confère au Marais Vernier un grand intérêt ornithologique tandis que la vaste tourbière installée dans la partie sud, à ce jour le plus grand gisement de tourbe français, est à l’origine d’une biodiversité exceptionnelle tant sur le plan floristique que faunistique.
Cette richesse écologique remarquable a permis l’intégration du site au réseau Natura 2000 (ZPS et ZSC), son classement en ZNIEFF de type I et la création de plusieurs espaces protégés, dont la réserve naturelle régionale des Courtils de Bouquelon située au sud du site.
Le Marais Vernier tourbeux s’étend sur le territoire de plusieurs communes, dont la commune de Marais Vernier située entièrement dans le marais et les communes, de Saint Ouen des Champs, Sainte Opportune la Mare, Saint Thurien, Saint Aubin sur Quillebeuf, Bouquelon dont seule une partie dite « la Vallée » se situe dans le marais.
Pour en savoir plus lire l’article général sur le Marais Vernier.