Le pâturage par des animaux rustiques

Comme dans la plupart des zones humides d’Europe, il est constaté au Marais Vernier que l’enfrichement suite à l’abandon de la gestion agricole traditionnelle constitue une menace pour la biodiversité.

Face à cette menace, la gestion par le pâturage extensif d’animaux de races rustiques est une solution à la fois performante en terme de résultats et satisfaisante en terme de fonctionnement écologique des milieux naturels et de naturalité – les troupeaux rustiques jouant, au sein de l’écosystème herbacé, le rôle des grands herbivores sauvages aujourd’hui disparus du fait de l’homme. Th Lecomte et C. Le Neveu l’ont ainsi démontré dès 1979 sur le territoire de la réserve naturelle nationale des Mannevilles dont ils étaient gestionnaires et au travers de leurs thèses soutenues en 1986. L’utilisation des troupeaux rustiques comme outil de gestion des milieux naturels, bien connue et traditionnelle sur le territoire de la Camargue, a depuis largement été développée dans nombre de réserves naturelles et site assimilés de France et d’Europe. Voir ci-après les articles expliquant le rôle des herbivores sur la diversité des insectes et des champignons spécialisés dans la dégradation des bouses et des crottins (champignons fimicoles).

Herbivores et diversité entomologique.

Herbivores et Champignons fimicoles.

Sur les Courtils de Bouquelon le pâturage mixte de bovins Highlands, de chevaux de Camargue et de moutons Shetland a été choisi comme principal outil de gestion. Le choix de ces trois races est fondé sur leur rusticité et leur capacité à rester dehors toute l’année avec un minimum d’intervention ; le choix d’un pâturage mixte utilisant trois espèces est fondé sur la complémentarité des trois types de pâturage favorable à la biodiversité et à la pérennité des troupeaux permettant la constitution, avec les chevreuils naturellement présents la constitution d’une guilde d’herbivores. Dans cette guilde, les grands herbivores, bovins et chevaux, constituent des espèces clefs de voûte de l’écosystème en présence, dans le sens où leur action triple : broutage, restitution au sol, piétinement, permet le maintien des communautés végétales et animales riches, lesquelles, sans cette présence, ne résisteraient pas à la banalisation qu’engendre l’enfrichement.

Voir article sur l’impact du pâturage équin.

L’experience pilote que nous avons menée au Marais Vernier a été reprise dans de nombreuses réserves naturelles françaises.

Voir brochure de l’ ATEN ici : La gestion écologique par le pâturage : l’expérience des Réserves Naturelles.

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